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« Vote Leave » entaché par les révélations d’une combine financière

« Vote Leave » combine financière« Vote Leave » combine financière
Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 28 mars 2018

21 mois après le vote en faveur de la sortie de l’Union européenne, le référendum sur le Brexit est remis en question par des révélations faites par un lanceur d’alerte qui a participé à la campagne « Vote Leave » en 2016. Les organisateurs de la campagne auraient contourné les règlements en matière de gestion financière fixées par la Commission Electorale britannique, en faisant des donations à un groupe censé être indépendant, pour ne pas dépasser les plafonds de financements autorisés.

A l’origine de ces révélations se trouve Shahmir Sanni, qui s’est confié à Channel 4, à the Observer et au New York Times. Il a participé à la campagne « Vote Leave » en rejoignant « BeLeave », un groupe qui aurait, à quelques jours de la fin de la campagne, aidé « Vote Leave » à passer entre les mailles du filet. Face aux journalistes, Sanni ne mâche pas ses mots : « Je sais que « Vote Leave » a triché. Je sais que l’on a menti aux gens et que le référendum n’est pas légitime ».

D’après le lanceur d’alerte, « Vote Leave » a fait une donation de 625 000 livres à « BeLeave » pour ne pas excéder la limite des 7 millions de livres fixée pour le financement de la campagne. Des allégations confirmées par des documents fournis par un cabinet d’avocats européens, Maxime Chambers. Or, à l’occasion du référendum sur le Brexit, la coopération entre groupes supposés être indépendants était fermement interdite par la Commission Electorale.

Cette somme de 625 000 livres aurait par la suite permis de financer les activités de Cambridge Analytica, une entreprise désormais controversée car accusée d’avoir volé des données sur des profils Facebook pour influencer les internautes lors du vote pour la présidence des Etats-Unis… mais également pour le référendum sur le Brexit.

Ce serait Stephen Parkinson, actuellement conseiller de Theresa May et ex-petit ami de Shahmir Sanni, qui aurait pris en charge ces opérations financières frauduleuses. C’est sur le terrain de rancœurs amoureuses qu’a répondu Parkinson aux allégations de Sanni, en révélant par la même occasion l’homosexualité de Shahmir Sinna « pour l’intimider », soutenu notamment par Theresa May qui fait front avec son conseiller.

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